the second law, (frank)

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que pensez-vous des héros ou des vilains ? › héros, vilains — quelle différence ? rien qu'un titre qu'ils se donnent ou qu'on leur donne, rien qu'un foutu surnom pour la manière dont ils souhaitent contrôler la terre et sa population. les asservir par le bien ou les asservir par le mal, le résultat reste le même. ils font main-basse sur ce qui ne leur appartient pas, et se laissent dépasser par des idéaux plus grands qu'eux. le bien n'existe pas sans le mal, et le mal ne pourrait exister sans le bien. ces deux concepts sont trop abstraits pour que l'un l'emporte sur l'autre. et frank, lui, il n'a opté pour aucun des deux. frank, il a choisi la justice — un concept encore plus abstrait selon certain, mais bien moins restreint que les rôles des héros ou des vilains. il a choisi la justice, et il ne la laissera pas tomber. plus rien d'autre pour l'animer. plus rien d'autre pour le faire respirer. héros et vilains trempent, à ses yeux, dans le même bain. car ni les uns ni les autres n'ont jamais été à l'abri de la justice — et aucun ne le sera jamais.

quelle est votre vision de la justice ? › la justice, elle a trop longtemps été négligée. le système qui porte son nom n'est plus capable de la porter, et ne fait que suivre l'argent et l'influence à la trace, se moquant bien souvent des véritables victimes de l'histoire. la justice, elle est devenue la bête noire de beaucoup, et l'amie d'encore plus. pourtant, ce n'est pas son rôle. la justice n'est l'amie de personne. la justice est la bête noire de tous. elle se fiche de frapper ceux qui l'apprécient, et se fiche des opinions des uns comme de ceux des autres. la justice, elle existe. elle est là pour être appliquée. et si le système en place n'est pas capable de le faire lui-même, alors d'autres prendront le relai. d'autres comme frank choisiront de l'appliquer dans son sens le plus strict et le plus cruel du terme. d'autres choisiront de distribuer les punitions qui s'imposent, mais sur lesquelles on ne ferme que bien trop souvent les yeux. une balle par coupable — et des coupables, il y en a. c'est ce qui a fait sa réputation, c'est ce qui lui a donné son nom. the punisher. pourtant, derrière le masque de cruauté qu'on lui attribue et le monstre qu'on lui a construit, on oublie parfois la vérité la plus simple. celle qu'il applique aussi sûrement que la dure loi du talion. si la plupart des crimes sont repayés par des balles, d'autres péchés peuvent se solder d'un unique avertissement. tout dépend de la gravité. tout dépend de l'ampleur de la malfaisance du crime. mais ça, les gens l'oublient. les gens ne voient en lui que le tueur — et peut-être que c'est ce qu'il est. les gens lui donnent leur peur, et il s'en moque. peut-être que ça les poussera à faire moins de conneries. mais après autant d'années à les observer, il en doute. il en doute vraiment.